Mo

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crédits photographiques : Vincent Arbelet

Un spectacle créé en 2014.

Le mot et le mouvement réunis pour rejoindre l'écriture intimiste de Louis Calaferte, où coïncident immensité et banalité. Le fruit de la rencontre entre Elsa Robinne et Aragorn Boulanger.

Duo théâtre et danse autour de l'œuvre de Calaferte

Texte : Louis Calaferte
Mise en scène et chorégraphie : Aragorn Boulanger et Elsa Robinne
Avec : Aragorn Boulanger et Elsa Robinne
Un spectacle coproduit par la Cie Grand Théâtre et la Cie GENÔM

Virulent portraitiste des vies minuscules, Louis Calaferte (1928-1994) avec la sortie du premier tome de son théâtre complet parle d'intimité avec férocité. Son monologue Mo nous plonge au cœur d’une introspection douloureuse, traversée d’éclats et de soubresauts, qui semble avoir mis le temps en suspens.

C'est dans cette notion de suspension du temps que se sont retrouvés Elsa Robinne, comédienne et metteur en scène du Grand Théâtre, et Aragorn Boulanger, chorégraphe fondateur de la Compagnie GENÔM. Depuis un an, Elsa Robinne participe à un laboratoire chorégraphique sur la lenteur que propose Aragorn Boulanger, ils y ont vu ensemble une extraordinaire correspondance avec le texte de Calaferte. Le danseur et la comédienne décident de mettre au service de ce texte leurs pratiques propres, leurs références communes, et les outils qu'ils explorent ensemble depuis leur première collaboration.

« Dans ce texte aux lisières de l’autobiographie il est question de mort, d’aigreur et de délivrance. Nous suivons un homme qui semble déambuler entre deux mondes, conscience et inconscience, vie et mort, ombre et lumière. L’homme, apparemment seul, verbalise ses songes intérieurs à travers toute une déclinaison d’aveux et de vieux souvenirs en bribes. Il prend conscience de ses défaites en se remémorant les rêves de sa jeunesse. Son passé lui échappe, sa mémoire oublie, et il ne semble pas y avoir d’avenir possible. Une question revient, lancinante, comment ne pas se laisser abîmer par le quotidien, les habitudes, le seul fait de devoir vivre ? A ce moment présent, apparait déjà l’empreinte d’un individu qui s’efface.

Notre duo nous permet de rendre physiquement visible la proximité entre le réel et l’imaginaire, le conscient et l’inconscient, le sujet qui parle et le sujet rêvé. Nous proposons une démultiplication du personnage pour créer des images en écho au texte, qui surgissent, se transforment, se dilatent, comme des visions qui échapperaient à notre conscience rationnelle. Une présence double pour incarner la part indéchiffrable de l’être ou donner forme à ses hallucinations. Un jeu de miroir où l’être visible et l’être enfoui s’inverseraient sans cesse. Etre deux pour créer le vide, le conflit, et l’harmonie entre les présences. Etre deux dans l’errance et inviter ensemble le spectateur à prendre le temps de ce ralentissement. » Elsa Robinne et Aragorn Boulanger

Dans une deuxième étape de création, nous projetons de nous associer au chœur Mikrokosmos dirigé par Loïc Pierre. C’est au croisement de ces diverses formes de langages et de présences que notre projet trouvera toute sa grandeur.

Ce projet est soutenu par l’Association Scarabée présidée par Guillemette Calaferte, les Editions Tarabuste, le CND à Pantin, le 104 à Paris, l’Abbaye de Noirlac en Région Centre, le Théâtre P. Eluard de Cugnaux en Région Midi-Pyrénées et l'association Vivace Arte.

Un grand merci à toutes les personnes qui ont contribué à notre appel aux dons sur Kisskissbankbank, notamment : Jean Barlerin, Muriel Cocquet, Véronique Colas des Francs, Sylvie Desbois, Jean Despax, Sylvie Drummond, Lila Ghiglione, Denis Guipont, Nicolas Hubert, Sébastien Husson, Hortense et Julien Lamouche, Benjamin Layet, Clément Layet, Hélène Legret, Julien Luneau, Alice Luraghi, Marie-Christine Malbert, Augustin Robinne, Baby et Bruno Robinne, Brigitte et Michel Robinne, Catherine Simonet, Denis Turner, Nadège Virumbrales.